Les contrats à terme sur les actions américaines sont restés quasi inchangés ce jeudi, alors que les investisseurs retiennent leur souffle avant la publication de nouvelles données sur le marché du travail et des évolutions liées aux négociations tarifaires, dans un contexte d’incertitude croissante sur les effets économiques de la politique commerciale du président Trump.
Les contrats à terme sur le Dow Jones Industrial Average ont légèrement progressé, après que l’indice vedette a interrompu mercredi une série de quatre séances consécutives de hausse. Ceux liés au S&P 500 et au Nasdaq 100, à forte composante technologique, sont également restés proches de l’équilibre.
L’ambiance générale demeure prudente après l’essoufflement du rally boursier de début de semaine. Des statistiques décevantes concernant la croissance de l’emploi dans le secteur privé et l’activité des services ont ravivé les inquiétudes quant à un ralentissement économique causé par l’imposition massive de droits de douane.
Selon les données publiées jeudi matin par le Département du Travail, les nouvelles demandes hebdomadaires d’allocation chômage ont atteint leur plus haut niveau en huit mois lors de la dernière semaine complète de mai. Le nombre de personnes percevant des allocations de manière continue reste, lui aussi, proche de son niveau le plus élevé depuis près de quatre ans. Ces chiffres renforcent l’idée que le marché de l’emploi américain commence à montrer des signes de faiblesse.
Les regards se tournent désormais vers la publication du rapport mensuel sur l’emploi de mai, prévue pour vendredi. Jugé essentiel, ce rapport devrait, selon les économistes, fournir « une première évaluation concrète de l’état du marché du travail face à un environnement commercial en pleine mutation ».
Parallèlement, les restrictions imposées par la Chine sur ses exportations de terres rares s’imposent comme un nouvel enjeu majeur dans le bras de fer commercial entre les deux puissances. Le secteur américain des pièces automobiles a lancé une alerte sur des « risques sérieux et immédiats » et appelle à une réaction rapide, alors que Ford et plusieurs constructeurs étrangers ont dû suspendre temporairement la production de certains modèles.