Maëva Squiban s’impose en solitaire dans la sixième étape
Lors de la sixième étape du Tour de France Femmes 2025, la cycliste française Maëva Squiban (UAE Team ADQ) a marqué les esprits en prenant le large dans les derniers kilomètres. À 31 km de l’arrivée, alors que l’échappée initiale venait d’être reprise par le groupe du maillot jaune, Squiban a lancé une attaque tranchante à trois kilomètres du sommet du Col du Chansert. Elle a rapidement creusé un écart d’une minute sur le peloton.
À 24 km de l’arrivée, la Française a démontré toute son habileté dans la descente, frôlant les virages à vive allure. Le public, massé le long de la route, l’a acclamée alors qu’elle passait sous la banderole des 20 km restants. Son avance s’élevait alors à 1 minute et 14 secondes.
Une montée maîtrisée et un point de bonus en vue
À 15 km de la ligne, une moto officielle lui a indiqué une avance de 1 minute 20 secondes. Squiban, 23 ans, a poursuivi son effort avec constance sur une pente de 5 %, maintenant une vitesse moyenne de 25 km/h. À 13 km de l’arrivée, elle approchait du sommet de Valcivières, en route pour décrocher les points de bonification.
Au Col du Chansert, elle a remporté les 5 points disponibles, devant Elise Chabbey (3 points), Sarah Gigante (2 points) et Anna van der Breggen (1 point).
Derrière, la course s’organise difficilement
Sarah Gigante, revenue en tête du groupe des prétendantes au classement général, a tenté de mener l’allure pour sa coéquipière Le Court, en pleine forme. Pendant ce temps, Margot Vanpachtenbeke (VolkerWessels), lâchée plus tôt, a brièvement repris contact avec le peloton avant de tenter une attaque aussitôt neutralisée.
Cependant, elle a finalement été distancée à nouveau, ne pouvant suivre le rythme imposé dans les derniers kilomètres. Le chrono affichait alors 6 km à parcourir pour Squiban, avec 1’28 d’avance sur Juliette Labous et 1’32 sur le groupe des favorites.
L’évolution de la technologie dans le peloton féminin
Le Tour de France Femmes 2025 illustre aussi le développement technologique impressionnant du cyclisme féminin, désormais comparable à celui des hommes, notamment au sein des WorldTeams. Les cyclistes sont équipées de capteurs de puissance, de home trainers connectés et d’ordinateurs de bord dernier cri.
Malgré l’absence de contre-la-montre cette année, les équipes ont opté pour des équipements plus légers, comme les home trainers compacts utilisés brièvement avant les étapes. Du côté des compteurs vélo, Garmin et Wahoo dominent. Les cyclistes des équipes sponsorisées par Wahoo utilisent majoritairement le modèle BOLT 3, quelques-unes préférant le ROAM 2. L’équipe Canyon-SRAM fait exception avec le Hammerhead Karoo 3, propriété de SRAM, tandis que St. Michel est équipée de dispositifs iGPSSport.
Une professionnalisation croissante des équipes
Les WorldTeams, structure la plus élevée du cyclisme professionnel UCI, bénéficient d’un accès automatique au Tour de France. Les ProTeams, quant à elles, participent sur invitation. Ces dernières, souvent plus modestes et régionales, ont longtemps été moins équipées en technologie. Mais en 2025, la tendance change : presque toutes disposent désormais de sponsors techniques, témoignant d’un bond en avant significatif pour le cyclisme féminin.