Du haut de ses 2 mètres, Nathan Payet vit un rêve éveillé. L’Étang-Saléen de 20 ans poursuit actuellement sa formation aux États-Unis où il espère un jour vivre de sa passion, le basket.
En quittant son île à l’âge de 15 ans, Nathan Payet s’était donné 3 ans pour faire sa place au Pays de l’Oncle Sam. Pari en cours de réussite pour le jeune formé au club de l’Étang-Salé et du Pôle Espoir Réunion. Aux côtés d’un autre jeune, Nelson Richardson, ils furent les premiers Réunionnais à sauter le pas et intégrer le programme de formation américaine. Repéré par Romuald Tami-Tabeth, acteur bien connu des parquets locaux, Nathan Payet a su s’adapter aux us et coutumes de l’autre côté de l’Atlantique.
Peux-tu nous raconter ton parcours ?
Je suis né et j’ai toujours vécu à la Réunion où j’ai commencé le basket à l’âge de 7 ans. Par la suite, je suis parti aux États-Unis en 2014 afin d’y effectuer mes études tout en jouant au basket. Ça va faire maintenant 6 ans que je vis là-bas, où je suis un Master Business & Management à l’Université Garret College au Maryland qui inclus également le basket.
Quels sont tes objectifs par la suite ?
À court terme, j’aimerais terminer mes études et obtenir mon Master. À long terme, je veux intégrer une équipe professionnelle à l’étranger.
Pourquoi avoir choisi les États-Unis ?
En fait, c’est une opportunité qui s’est présentée à moi par l’intermédiaire de Romuald Tami-Tabeth qui est scout pour les Universités Américaines (ndlr : détecteur de talents). Il m’a parlé de rejoindre un lycée sur place pour progresser et j’ai alors sauté le pas.
Qu’est-ce qui t’as le plus marqué à ton arrivée aux États-Unis ?
Je dirais l’ambiance pendant les matchs. C’est véritablement un autre monde, une autre organisation. Toute l’université tourne autour du basket et de son équipe.
Raconte-nous une de tes journées types ? Qu’est-ce qui te plaît le plus et à l’inverse, qu’est-ce qui te ravit le moins dans ta nouvelle vie ?
La journée type est simple. Nous avons cours jusqu’à 15h puis notre emploi du temps nous permet de nous entraîner et de récupérer avant les rencontres chaque weekend. Ce qui me plaît le plus, c’est l’ambiance, l’esprit d’équipe qu’on a su développer avec mes coéquipiers. En revanche, ce qui me plaît le moins dans cette nouvelle vie, c’est le climat. Il fait beaucoup trop froid ici !
Est-ce que ton arrivée a été compliquée ?
Ce qui a été le plus dur, c’est la barrière de la langue avec l’apprentissage de l’anglais. Heureusement, j’ai pu compter sur ma famille et mes amis qui m’encouragent chaque jour. Je reçois également beaucoup de messages de Réunionnais qui me soutiennent. C’est très important et réconfortant quand on est à l’autre bout du monde.
Justement, qu’est-ce qui te manque le plus de la Réunion ?
Je rentre chaque année et je profite au maximum de ma famille et des paysages. Ce qui me manque le plus, c’est quand même les plats d’ici.
Penses-tu que la Réunion doit s’inspirer de certaines pratiques américaines ?
Oui, en ce qui concerne les sports. Il y a beaucoup à apprendre de la rigueur et de l’organisation du système scolaire américain qui pousse vers l’excellence.
À l’inverse, sur quels aspects la Réunion pourrait inspirer les Américains ?
Sur les valeurs humaines et notamment la convivialité et la solidarité. On se rend vraiment compte que ce sont des valeurs bien ancrées sur l’île quand on est amené à vivre ailleurs. D’ailleurs, je parle souvent de la Réunion à mes coéquipiers qui ambitionnent tous de venir ici un de ces jours.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
D’être en mesure de travailler dur chaque jour afin d’atteindre mes objectifs. D’avoir la rigueur de ne rien lâcher même dans les moments difficiles.
Commentaires